15 Avril 2016
Le temps passé = le temps perdu ?
Il faut un temps assez long pour les victimes des abus sexuelles ou toute autre forme de maltraitance, avant qu'elles se rendent compte du caractère anormal et défendu des actes que lui fait subir son abuseur ou agresseur.
Quelquefois, il faut attendre l'apparition des symptômes physiques, fonctionnels ou psychiatriques pour que l'entourage et l'enfant lui-même se rendent compte de la souffrance.
Le premier pas vers la guérison vient après l'apparition de symptômes comme de flash back laisse que la souffrance refasse surface et pousse la victime à accepter d'en parler. C'est le premier pas vers la guérison.
Il est très difficile et douloureux de réaliser qu'on a été victime des abus sexuels. On aimerait bien les oublier, effacer le passé avec ses atrocités. Notre passé constituera une base nécessaire pour chercher la porte de sortie.
Le début d'un combat.
Quand on se rend compte, on recherche un refuge, une épaule sur quoi s'appuyer et pleure. Mais cette attitude ne doit pas nous empêcher de progresser vers l'avant. Prendre conscience qu'on a été ou qu'on est une victime des abus, harcèlement, de violences conjugale, de négligence est un fait. Les adultes ou les professionnels éviteront de tenir des propos négatifs à la victime. Toute phrase destructrice comme :
Il (elle) a juste fait une erreur de jeunesse, comme nous tous. Ce n'est arrivé qu'une fois, après tout. Il est temps que vous tourniez la page. Il (elle) a un coeur solide, Il (elle) va s'en sortir. Ça remonte à très longtemps.